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Célia Cruz : 17 ans après, demeure l’indétrônable reine de la musique salsa et afro-cubaine

Célia Cruz : 17 ans après, demeure l’indétrônable reine de la musique salsa et afro-cubaine

Le 16 juillet 2003, une étoile bien particulière de la musique afro-cubaine s’est éteinte. Une étoile qui depuis le Cuba a brillé à travers le monde entier. Célia Cruz était le nom de cette étoile. Tellement exceptionnelle, Célia Cruz est surnommée Café con Leche (Café au lait). Et comme pour accompagner la créativité de ses mélomanes, elle s’octroie le slogan ¡Azúcar! (du sucre).

En Octobre 1925, apparait dans le ciel de Santos Suárez, un quartier pauvre de La Havane, l’étoile de Célia Cruz, qui ne pouvait s’imaginer toute l’aventure pleine d’adrénaline que la vie lui réservait. Úrsula Hilaria Célia Caridad Cruz Alfonso s’est très tôt découvert une vocation artistique, en accompagnant sa tante dans des cabarets, écouter de la musique. Malgré l’ambition de son père de la voir devenir institutrice, Célia Cruz reçue de sa mère tout encouragement et soutien pour chanter afin de se faire un peu de sous de poche.

En 1947, Célia Cruz entre au conservatoire. De là, elle se fait une renommée grâce à l’émission de radio Hora del Té. Dans cette aventure où elle interprétait des tangos, Célia Cruz a remporté beaucoup de compétitions de chant.

En 1950, elle devient la chanteuse de l’orchestre cubain La Sonora Matancera. Un groupe de musique afro-cubaine très reconnu à travers l’Amérique hispanique. Reçue de façon peu enthousiaste par le public, mais très soutenir par ses collègues de l’orchestre, Célia Cruz démontre rapidement son talent, son professionnalisme et sa ténacité à garder le micro principal de la troupe. Très rapidement, Célia Cruz se fait une renommée pas des moindre et devient très populaire à travers plusieurs chansons. Pendant près d’une décennie, Célia Cruz et la Sonora domine les scènes de la musique afro-cubaine. Ils traversent des tempêtes de succès. Ils sont écoutés, appréciés, adulés dans toute l’Amérique latine.

La sonora matancera

En 1960, le Cuba subit une vive et sanglante révolution. Le régime du Président Fulgencio Bastita est renversé par les communistes (barbu). Cette situation va favoriser l’exode de nombreux artistes dont Célia Cruz et la Sonora. Ainsi, la troupe en fuyant le Cuba, va s’exiler au Mexique, pour ensuite émigrer à New York, où elle s’installe. Tout en gardant une frustration contre le nouveau régime de Cuba, Célia Cruz obtient en 1961 la nationalité américaine et dans la foulé, elle se marie avec le trompettiste de la Sonora, Pédro Knight.

Pedro Knight et Célia Cruz

A la suite d’une aventure radieuse, féérique et pleine de concerts, Célia Cruz décide en 1965 de quitter la Sonora pour s’offrir une carrière solo. Son désormais époux Pédro Knight le trompettiste, va déposer sa trompette et va suivre son épouse en tant que son manager.

En 1966, Célia Cruz va s’associer à l’orchestre de Tito Puente. De cette collaboration va naître huit albums signés Tico Records. Malgré les titres notables nés de cette collaboration, ces albums ne connu pas de ventes commerciales encourageantes, le rythme afro-cubain recevant de moins en moins la faveur du public.

A cet instant, alors que Célia Cruz pensait s’offrir une pose, elle voit sa carrière recevoir un boom dans les années 1970, du fait de l’explosion que connu la Salsa. Elle collabore avec le pianiste et arrangeur Larry Harlow donnant un concert au Carnegie Hall de New York. Ce show, est né de la comédie musicale Hommy, créée par Larry Harlow et ayant pour l’un des principaux acteurs, Célia Cruz.

En 1974, Johnny Pacheco, musicien dominicain et directeur artistique de Fania Record, un label de renom de la salsa aux États-Unis, va récupérer et réorganiser la carrière de Célia Cruz, en lui garantissant un retour très remarquable et plein de brio. Célia Cruz renoue ainsi avec sa carrière notamment avec le titre « Quimbara ». Ensuite, elle sort l’album « Célia y Pacheco », avec Johnny Pacheco. Cet album a été ‘’Disque d’or’’ et Celia Cruz rejoint la Fania All Stars, composé des meilleurs musiciens de la maison de disque Fania. Avec eux, elle a fait une tournée dans le monde entier.

En 1977, Célia va collaborer avec l’arrangeur Willie Colón. De ce nouveau partenariat va naitre des titres à succès. La carrière de Célia Cruz est en plein essor, elle multiplie concerts, tournées et sorties de disques. Tout en poursuivant son aventure avec la maison de disque Fania record et les meilleurs musiciens de la maison, regroupés au sein du Fania All Star, elle entretien également une carrière solo et collabore avec de grands noms de la musique latino, tels qu’entre autres Papo Lucca ou encore Ray Baretto. Avec ce dernier, Célia Cruz remporte en 1990, le Gammy Award du meilleur album tropical traditionnel, avec le titre Ritmo en el Corazon. Véritable pépite dor, Célia Cruz était sous les feux des projecteurs tant dans la musique que dans le cinéma. En 1988, elle participe au film hollywoodien « Salsa », avec Robi Draco Rosa et en 1992 au film Les Mambo Kings avec Antonio Banderas.

Célia Cruz est désormais l’une des premières images de la musique latino. Elle est une pionnière qui reçut beaucoup d’honneurs et de distinctions. La puissance de la lumière projetée par son étoile ne laisse personne indifférent. De l’autre bout du monde jusqu’en Afrique, la belle, douce, grandiose et poignante voix de Célia Cruz résonne de mille feux. Elle sortit pleins de nouveaux albums ainsi que des compilations. Elle fait pleins de collaborations et de duos qui réussissent de manière incroyable.

Célia Cruz n’avait aucune limite. Malgré l’âge et même sa voix qui commençait par décliner à un certain moment, elle ne s’offrait pas de retraite. Mais la maladie et la mort eurent raison d’elle. Le 16 juillet 2003, Célia Cruz atteinte d’une tumeur au cerveau, meurt chez elle à Fort Lee (New Jersey), à l’âge de 78 ans. Elle est enterrée au cimetière de Woodlawn.

La carrière de Célia Cruz a peut-être connu des hauts et des bas. Célia Cruz a peut-être subi les pires humiliations de la vie. Célia Cruz est peut-être morte mais sa voix reste et résonne encore à travers le monde. Célia Cruz depuis les entrailles de la mort demeure le Café au lait (Café con Leche) adoucir au sucre (¡Azúcar!) de la musique latino et celle du monde en général. Célia Cruz demeure à jamais ancrée dans les mémoires….

Bérénice Célia Gainsi

Sources : Wikipedia ; Universal Music

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