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Art plastique: ‘’La Joconde’’ : Un tableau énigmatique à la célébrité interplanétaire

Art plastique: ‘’La Joconde’’ : Un tableau énigmatique à la célébrité interplanétaire

Les murs du musée de Louvre à Paris portent un tableau mondialement célèbre, qui des siècles après sa création continue de pousser curiosité et admiration. ‘’La Joconde’’, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est à l’origine appelée «Mona Lisa », une contraction de « Ma dona Lisa » signifiant « Ma dame Lisa ». C’est une œuvre de l’italien Léonard de Vinci, artiste peintre ayant plusieurs cordes à son arc.

L’un des facteurs qui donne à ce tableau sa renommée mondiale est le mystère selon lequel ce portrait serait plutôt la représentation du mélange du visage d’une femme (Lisa Gherardini dite Mona Lisa) et d’un homme (Gian Giacomo Caprotti dit Salai, apprenti et supposé amant de Léonard de Vinci).

Peint avec de la peinture à huile sur un panneau de bois de peuplier d’une dimension de 77×53 cm, ‘’La Joconde’’ est à la base une commande du riche marchand Francesco del Giocondo, mari de Lisa Gherardini, qui était déjà mère de deux garçons à l’époque.

Francesco, le commanditaire de l’œuvre, avait pour objectif d’installer le portrait de sa femme dans leur nouvelle maison dans laquelle ils devraient bientôt déménager. Léonard de Vinci, déjà peintre célèbre à l’époque entame la réalisation de l’œuvre en l’an 1502/1503. Mais Francesco ne recevra jamais sa commande puisque, jusqu’en 1506 où Léonard de Vinci quittait Florence (ville métropolitaine italienne), le tableau était encore inachevé. Il partit donc avec le tableau. Se basant sur différentes analyses, infrarouge y compris, Vincent Delieuvin suggère que ‘’La Joconde’’ fut achevée en 1519.

Gian Giacomo Caprotti dit Salai/Apprenti de Léonard de Vinci

Il est dit que la technique utilisée par Léonard de Vinci pour réaliser ce tableau est le ‘’Sfumato’’ qui signifie en italien « Enfumé ». Cest une technique donnant un ‘’effet vaporeux, obtenu par la superposition de plusieurs couches de peinture extrêmement délicates qui donne au tableau des contours imprécis’’.

S’appuyant sur chaque élément de ce tableau on se rend compte que Léonard de Vinci n’a rien laissé au hasard sur cette toile. Du cadrage des éléments du tableau passant par la technique de peinture, la lumière, les couleurs, le sourire, le regard, le paysage…. absolument rien n’est fait au hasard et tout a un lien sur cette œuvre.

D’après une analyse de Michel Renard, professeur d’histoire, publiée sur www.profshistoirelcl.canalblog.com, ‘’La Joconde’’ serait une œuvre de « l’idéal humanisme » pour quatre raisons : « 1- le modèle, en l’occurrence une femme, est au centre du tableau ; 2- Son sourire et sa quiétude sont le signe de la confiance dans l’humanité de l’homme, dégagée des terreurs d’un certain discours religieux apocalyptique tel celui de Savonarole (1452-1498) ; 3- Le sourire et la simplicité du modèle (sans vêtements rutilants, sans bijoux…) replace l’homme (la femme) au cur d’une vie sans artifice ; ces éléments lui donnent une dimension quasi universelle dans laquelle on peut se reconnaitre aujourd’hui encore ; 4- Si l’humanisme fait de l’homme l’axe d’une dignité nouvelle, il n’en fait pas un nouveau dieu auto-suffisant.

‘’La Joconde’’, homme ou femme, un mystère élucidé ?

Si jusqu’à présent des doutes pèsent encore d’une certaine manière sur l’identité du modèle de ‘’La Joconde’’, il est tout de même confirmé que bon nombre de chercheurs affirment que Léonard de Vinci aurait superposé les visages d’une femme et d’un homme, notamment ceux de Mona Lisa et de Giacomo Caprotti dit Salai, apprenti de l’artiste avec lequel il aurait une relation ambigüe. L’historien d’art italien, Silvano Vinceti a publié, les résultats obtenus à la suite d’une étude à l’infrarouge et d’une analyse des détails de l’œuvre avec ceux d’autres peintures où Salai l’apprenti de Léonard de Vinci est le modèle. Pour Silvano Vinceti, ‘’La Joconde’’ serait le fruit d’une réflexion sur ‘’l’androgynie’’. Léonard de Vinci se serait inspiré des deux sexes pour réaliser ce tableau car pour lui, « la personne parfaite est un homme et une femme réunis dans un même corps ». Selon donc l’historien d’art, l’étude à l’infrarouge révèle qu’en dessous du portrait de « Mona Lisa », se trouvait un autre portrait, qui n’est rien d’autre que celui de Salai, l’apprenti de Léonard de Vinci.

Pour soutenir sa thèse, Vincenti, affirme que son équipe aurait décelé des indices laissés par Léonard dans les yeux de ‘’La Joconde’’. On y apercevrait une minuscule L pour Léonard et S pour Salai.

Toutefois, il reste à convaincre définitivement la communauté scientifique du fondement de cette découverte et de sa thèse. Mais dores et déjà, le musée de Louvre en rappelant que « le tableau a été soumis à toutes les analyses de laboratoires possibles en 2004 et en 2009 » affirme « qu’aucune inscription (lettre ou chiffre) n’a été décelée lors de ces examens ». Selon le musée, « le vieillissement de cette peinture sur bois a provoqué un grand nombre de craquelures dans la matière picturale, qui sont à l’origine de nombreuses formes qui ont souvent été l’objet de surinterprétation.

Ainsi, l’on devient tout confus s’agissant du modèle de ce tableau qui malgré toute la polémique sur le genre de sa muse, demeure depuis des siècles l’œuvre la plus étudiée et la plus célèbre.

Deux visages se cachent-ils réellement derrière le sourire de ‘’La Joconde’’ ? Est-ce simplement un homme ou une femme ? Quelle philosophie ou enseignement se révèle à travers cette toile ? Dans quelle dimension nous emporte cette œuvre énigmatique de Léonard de Vinci, qui traite la peinture comme une « Cosa mentale (une chose mentale) » et donc une méditation ?

Autant de questionnement qui ne font que nourrir notre curiosité et notre grande admiration pour cette toile.

Bérénice Célia Gainsi

Sources : wikipedia.org ; europe1.fr ; profshistoirelcl.canalblog.com ; bfmtv.com

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