Bénin/Kalamoulaï, un artiste polyglotte à la voix d’or.

Danseur au départ, Kalamoulaï est devenu un artiste musicien. Guider par son parcours artistique, l’artiste, originaire de Kouandé, en plus de sa possibilité de chanter en Baatonu, Yoruba et Dendi, Kalamoulaï chante aussi très bien en langue Fon tel un fils du Zou. Plurilingue qu’il est, l’artiste est apprécié des mélomanes grâce à son talent marqué par sa voix d’or. Kalamoulaï a aujourd’hui à son actif, quatre albums.

L’artiste a commencé ses premiers pas dans la musique par sa passion pour les danses traditionnelles depuis son enfance. Cet amour pour la danse lui a permis de se faire distinguer lors du casting fait par Florent Eustache Hessou, alors Directeur du Ballet National. En 2000, il fait son entrée officielle au Ballet National où il a officié jusqu’en 2006. Mais comment est il passé de la danse à la musique?

Kalamoulaï confie qu’il a été désigné par Florent Eustache Hessou pour exécuter les chansons qui accompagnent la danse têkê. «C’est à partir de ce moment là que beaucoup ont témoigné que j’ai une belle voix et que je serai un bon artiste musicien» a expliqué Kalamoulaï.

A l’issue d’une manifestation officielle, au temps du président Mathieu Kérékou, au cours de laquelle le Ballet National était invité pour prester, les frères de sang ont approché Kalamoulaï lui demandant d’intégrer leur groupe. Une main tendue acceptée par Kalamoulaï qui a participé à leur troisième album avec un morceau baptisé « Yaye » qui veut dire « Paix ». Avec le Ballet National et le groupe des frères de sang, Kalamoulaï a pris part à plusieurs festivals et rencontres, en Chine, au Japon et dans bien d’autres pays.

Pousser par l’envie excessive de comprendre la langue Fon dès son arrivée au Ballet National, Kalamoulaï s’est mis au travail en interprétant les morceaux des artistes Sagbohan Danialou, Allevi, Alèkpéhanhou et Janvier Denagan. Il fut dénicher par Eric Totah lors de la première édition du concert featuring en live qui s’est déroulé au centre culturel chinois où Kalamoulaï fit une interprétation de la chanson «oun do kou nou tévi» de Alèkpéhanhou fortement applaudi par les mélomanes.

Actuellement en studio pour sortir un album de 12 titres avec des morceaux entièrement en Fon, Kalamoulaï a aujourd’hui à son actif quatre albums. Son premier album dénommé «yomba yomba» qui veut dire «les femmes les femmes». Son deuxième album qui l’a d’ailleurs imposé dans le septentrion est baptisé «Bannu bêrê» qui veut dire «valeurs de la tradition». Son troisième album «yeya sounguire» qui veut dire «ce qui nous pourchasse» et son quatrième album «Maturité» qui confirme sa puissance dans le showbiz béninois.

Notons que l’artiste fut tête d’affiche lors d’une rentrée culturelle de l’institut français du Bénin à Parakou où il a fait plus de deux heures de concert live. Sa carrière a été rehaussée par plusieurs tournées internationales qui lui ont permis d’avoir aujourd’hui une très belle maîtrise de la scène.

Au nombre des plus importants on peut citer:
-Sa participation en Chine au festival folklorique de danse en Shanghai 2001 avec le ballet national du Bénin.
-Sa participation au Japon Expo en Aïchi 2005 avec le ballet national du Bénin.
-Sa participation au festival visa francophone 2005 en France (Villefranche de Rouergue) avec le groupe les frères de sang.
-Sa participation à la journée culturelle du Bénin en Europe ( France et Belgique 2016)

Aujourd’hui il a dans son palmarès une douzaine de distinctions (trophées) à lui seul, fruit de son travail. On peut citer entre autres:
-Trophée les lauriers de la culture 2014
-Trophée conavab 2014 2e prix
-Trophée grand Oscar du Bénin 2014 musique moderne d’identité béninoise
-Trophée Bénin Top 10 feat Anna teko & kalamoulaï meilleur parolier 2015
-Trophée sica 2016
-Trophée BGA 2016
-Trophée ONG ZEDAGA meilleur artiste de la musique traditionnelle 2017
-Trophée challenge 2020 meilleur artiste de la musique moderne d’inspiration traditionnelle.

Kalamoulaï, le phénomène du septentrion.

DJ REGION