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Bénin : Présentation des 26 trésors royaux qui retrouvent leur pays d’origine aujourd’hui

Bénin : Présentation des 26 trésors royaux qui retrouvent leur pays d’origine aujourd’hui

Après moultes procédures, 26 oeuvres inédites emportées des palais royaux d’Abomey par les troupes françaises du colonel Dodds en 1892 vont revenir sur leur terre d’origine ce mercredi 10 novembre 2021. Des œuvres d’art qui forcent curiosité et adminiration. Des œuvres d’art composées de trônes de différents roi d’alors, de tuniques, de récades, qui sans aucun doute renferment une partie de l’histoire du peuple béninois et de ces ancêtres.

1- Trône d’apparat du roi Ghézo : Le roi s’installait sur ce trône pour des occasions exceptionnelles comme la cérémonie d’Ato en hommage aux ancêtres royaux. Le trône était installé sur une estrade qui lui permettait de surplomber la foule et de distribuer des présents à l’ensemble de ses sujets : cauris, tissus, animaux, nourriture, armes…

2- Trône du roi Glèlè : Ce trône est composé de deux étages assemblés. La partie supérieure est incurvée pour accueillir un coussin. L’étage inférieur est décoré de formes géométriques. Le lion peint en jaune et sculpté de chaque côté permet d’attribuer ce trône au roi Glélé.

3- Statue antropozoomorphe homme-lion du roi Glèlè : Cette statue à la tête de lion représente le roi Glélé (1858-1889). Elle était porté en procession lors du défilé annuel des richesses entre le palais royal et le marché. Elle aurait aussi accompagné les troupes vers les lieux de combats. Le reste de l’année, elle était conservée dans Adanjèho, « la case du courage ».

4- Statue antropozoomorphe homme-oiseau du roi Ghézo : Cette statue pourrait représenter le roi Ghézo, identifiable grâce aux lames de fer qui recouvrent son corps. Elles évoquent le plumage de l’oiseau cardinal, un des symboles de Ghézo. Le pieu sur lequel la statue est posée indique qu’elle était plantée et protégée sous un abri.

5- Statue antropozoomorphe homme-requin du roi Behanzin : Cette statue à la tête d’homme et au torse de requin représente le roi Béhanzin (1889-1894). Elle était porté en procession lors du défilé annuel des richesses entre le palais royal et le marché. Elle aurait aussi accompagné les troupes vers les lieux de combats. Le reste de l’année, elle était conservée dans Adanjèho, « la case du courage ».

6- Trône de Cana : Ce trône provient de Cana, ville sacrée du royaume, située à une vingtaine de kilomètres d’Abomey, la capitale. La partie supérieure du trône représente le roi sous son parasol, entouré de ses servantes. À l’étage inférieur, une file d’esclaves entravés évoque deux caractéristiques majeures du royaume : sa politique expansionniste et l’asservissement des populations des régions conquises.

7- Kataklè (tabouret royal) du roi Béhanzin : Le tabouret royal appelé Kataklè est sculpté dans un seul morceau de bois et constitue un attribut de pouvoir. Il sert de trône portatif.

8- Asen de Behanzin : En principe les asens sont fabriqués à la mort du roi. Cet asen dédié au roi Béhanzin, issu des collections Dodds interroge : comment pouvait-il être présent dans le palais lors de l’assaut des troupes françaises du vivant de Béhanzin ? Cet asen hotagantin est dédié à Agassou, l’ancêtre commun de la dynastie royale du Danhomè, ici représenté par une panthère.

À propos des Asens

Les asens sont des objets destinés à perpétuer le souvenir des morts. Tout défunt a droit à son asen. Ce dernier est signe d’une vie réussie sur terre et de l’intégration au monde des ancêtres. La partie supérieure de l’asen reçoit des libations lors de cérémonies afin de « nourrir » l’ancêtre.

L’asen fait le lien entre le monde des vivants et celui des ancêtres.

9- Calebasse à couvercle : La calebasse, est souvent utilisée comme récipient. Elle peut être décorée de gravures. Ces motifs permettent de transmettre des messages – souvent amoureux – au destinataire de la calebasse.

10- Sac gibecière, languette de cuir à fond blanc : Ce sac en cuir serait une gibecière de fabrication haoussa. Originaires du nord du Nigéria et du sud Niger actuels, les Haoussa excellent dans de nombreux artisanats dont celui du cuir.

11- Récades – bâton de danse guerrière (3) : La récade est un attribut du pouvoir et un objet d’apparat. Son niveau de raffinement et les emblèmes représentés sur son manche ou sur sa lame indiquent le rang de son possesseur. Elle est principalement réservée aux rois. La récade peut être aussi utilisée par les ambassadeurs, les chefs de cultes vodun ainsi que par certains officiers de l’armée. Les trois récades présentées ici étaient utilisées lors de danses guerrières par des soldats masculins du bataillon « blu », composé uniquement d’étrangers.

12- Tunique et pantalon de soldat ou d’agoodjié (2) : Cette tunique et ce pantalon appartiennent à un soldat ou une agoodjié du royaume du Danhomè. Les rayures bleues et rouges de cette tenue font pencher pour une artilleuse, chargée des armes lourdes telles que les canons.

13- Portes du palais royal d’Abomey 1&2 (2) : Sur la porte de gauche, le lion sculpté sur le panneau bas, rend hommage à Glélé. Le caméléon représente Vodun Mawu Lisa, divinité suprême liée à la fertilité et la fécondité. L’empreinte du serpent qui se mord la queue, évoque Vodun Dan Aido Hwedo, symbole de la continuité de la vie.

Les sculptures de la porte de droite rendent hommage aux ancêtres royaux Kpengla, Ghézo, Tegbessou, à l’armée et à l’esprit protecteur du roi Glélé. Les grenouilles, placées aux quatre coins, évoquent les Tohossous royaux, divinités des eaux.

À Propos des portes du palais royal d’Abomey

Ces quatre portes furent sculptées sous le règne de Glélé (1858-1889) par l’artiste royal Sossa Dede. Elles marquaient probablement les ouvertures de l’ajalala – le bâtiment de réception – du palais de Glélé. Elles furent emportées par les troupes françaises lors de la prise d’Abomey en 1892.

14- Portes du palais royal d’Abomey 3&4 (2): La porte (à droite) évoque Glélé représenté par un lion lacunaire dont l’empreinte subsiste dans le panneau bas, les armes de l’armée, le vodun Mawu Lisa représenté par un caméléon et le vodun Dan Aido Hwedo, représenté par un serpent qui se mord la queue.

La porte (à gauche) évoque les ancêtres royaux : Kpengla, Ghézo, Tegbessou et Glélé ; les armes de l’armée et l’esprit protecteur du roi Glélé. Les grenouilles, placées aux coins, suggèrent le monde aquatique, lieu de résidence des Tohossous royaux, divinités des eaux.

À Propos des portes du palais royal d’Abomey

Ces quatre portes furent sculptées sous le règne de Glélé (1858-1889) par l’artiste royal Sossa Dede. Elles marquaient probablement les ouvertures de l’ajalala – le bâtiment de réception – du palais de Glélé. Elles furent emportées par les troupes françaises lors de la prise d’Abomey en 1892.

15- Métier à tisser et fuseau (2) : Ce métier à tisser, formé d’un cadre de bois et d’un peigne, montre un lé de coton en cours de fabrication. Cet outil de tissage s’utilise horizontalement avec l’aide d’un fuseau – formé d’une baguette et de deux rondelles de liège – où est enroulé le fil de coton.

Les vêtements étaient cousus à partir de bandes tissées assemblées par des artisans spécialisés.

16- Asen hotagantin d’Agassou : Cet asenhotagantin est dédié à Agassou, l’ancêtre commun de la dynastie royale du Danhomè, ici représenté par une panthère.

À propos des Asens hotagantin

Les Asens hotagantin ne sont pas à proprement parler des autels mais plutôt des signes distinctifs. Utilisés durant les cérémonies annuelles, ils sont plantés sur le sommet des toits des bâtiments prestigieux afin de les identifier et de rendre hommage à leurs ancêtres.

L’asen fait le lien entre le monde des vivants et celui des ancêtres.

17- Asens (3) : Les asens sont des objets destinés à perpétuer le souvenir des morts. Tout défunt a droit à son asen. Ce dernier est signe d’une vie réussie sur terre et de l’intégration au monde des ancêtres. La partie supérieure de l’asen reçoit des libations lors de cérémonies afin de « nourrir » l’ancêtre.

18- Asens hotagantin: Les Asens hotagantin ne sont pas à proprement parler des autels mais plutôt des signes distinctifs. Utilisés durant les cérémonies annuelles, ils sont plantés sur le sommet des toits des bâtiments prestigieux afin de les identifier et de rendre hommage à leurs ancêtres.

L’asen fait le lien entre le monde des vivants et celui des ancêtres.

Source: https://tresorsroyaux.bj/tresors/

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