Football/ 9è journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 : le Bénin s’impose 1-0 face au Rwanda et creuse l’écart

Dans un match intense disputé le vendredi 10 octobre 2025 au stade Amahoro, à Kigali, les Guépards du Bénin ont arraché une victoire précieuse 1-0 face au Rwanda. Grâce à un but tardif d’Aiyegun Tosin, le Bénin prend une option forte dans la course aux places qualificatives du groupe C pour la Coupe du Monde 2026.

Avant le coup d’envoi, l’affiche Rwanda vs Bénin revêtait déjà une forte densité émotionnelle. Dans un groupe où chaque point compte, les Guépards du Bénin se devaient de sortir un résultat à l’extérieur pour conforter leur position. Pour le Rwanda, terrain à domicile, ambition de reprendre le dessus. Le décor était fixé. Le Bénin quant à lui jouait un pari double. Celui d’obtenir une victoire pour la course à la qualification, mais aussi celui de confirmer que les Guépards sont capables de s’imposer hors de leurs bases.

Le match et le but décisif
La rencontre, âpre et tactique, a longtemps tourné à l’avantage du réalisme défensif plutôt qu’à celui du spectacle offensif. Pendant une grande partie de la soirée, Kigali a retenu son souffle, les deux équipes se sont neutralisées, multipliant les interruptions et se rendant coup pour coup sans parvenir à trouver la faille. Il a fallu attendre la dernière demi-heure pour que le match s’emballe vraiment. À la 80ᵉ minute, Aiyegun Tosin, entré en seconde période pour dynamiser l’attaque béninoise, a profité d’une erreur de marquage pour conclure d’un geste précis et offrir le but libérateur à la sélection du Bénin. La frappe a surpris la défense rwandaise et déchaîné les célébrations côté visiteurs.

La force d’un collectif discipliné
Cette victoire n’est pas seulement individuelle. Elle est le reflet d’un collectif qui a su rester discipliné jusqu’au bout. La défense béninoise a résisté aux dernières offensives rwandaises et le gardien a multiplié les interventions décisives dans les minutes chaudes. On a senti une équipe entraînée à tenir le score, maîtrisant l’art du repli, des transitions rapides et des contres bien sentis. Cette solidité, conjuguée à une capacité à saisir l’instant opportun, a fait la différence face à une équipe rwandaise déterminée mais peu clinique dans la zone de vérité.

Un succès aux conséquences lourdes pour le groupe C
Au-delà du soulagement immédiat, ce 1-0 change la donne dans la poule. Avec cette victoire, le Bénin s’empare d’une position de force et se rapproche d’un objectif que beaucoup jugeaient ambitieux. Celui de se qualifier pour la phase finale de la Coupe du Monde 2026. Les trois points ramenés de Kigali permettent aux Guépards de conserver voire d’accentuer leur avance au classement sur des concurrents directs comme l’Afrique du Sud et le Nigeria, transformant la dernière journée en un rendez-vous à haut risque pour les poursuivants. Pour le Rwanda, en revanche, la défaite a des allures d’arrêt de mort sportif. L’espoir d’une qualification s’est considérablement réduit, sinon éteint, après ce revers à domicile.

Et maintenant ? Le calendrier et l’enjeu final
La route vers la Coupe du Monde 2026 ne s’achève pas avec une seule victoire, même décisive. Il reste une dernière journée à jouer, et le Bénin devra conserver son sang-froid, au risque de voir fondre son avance si des faux pas surviennent. Pour les supporters et les observateurs, l’optimisme est de mise, mais la prudence aussi. La qualification se joue dans les détails, la gestion des émotions et la capacité à encaisser la pression. Pour le Rwanda, la tâche est plus rude ; il faudra reconstruire très vite et tirer des enseignements pour aborder les prochaines échéances avec une ambition renouvelée.

La victoire 1-0 du Bénin à Kigali est un jalon majeur. Elle confirme que l’équipe a les armes pour se mêler à la lutte pour la qualification et prouve que, lorsque le collectif est bien en place, un seul instant de lucidité suffit pour renverser les pronostics. Les Guépards reviennent au pays avec la tête haute, conscients que la dernière marche reste la plus fragile. Pour l’instant, la nation a de quoi célébrer ; mais il faudra rapidement se remettre au travail.

Bérénice Célia Gainsi